14.04.2014
Ce dimanche 13 Avril, dans le cadre des “50 milliards d’euros” d’économie, la presse se faisait écho d’une proposition de la Cour des Comptes conduisant à supprimer les aides au logement des étudiants non boursiers.
Si cette mesure devait être retenue par le gouvernement, il s’agirait d’une attaque historique contre les jeunes et leurs familles. Effectivement, alors que les étudiants subissent de plein fouet une crise économique et sociale sans précédent, que les étudiants issus des classes moyennes sont les grands oubliés des aides sociales et ne bénéficient que des aides aux logements, l’Association Générale des Étudiants de Paris (AGEP) et la Fédération des Associations Générales Étudiantes (FAGE) s’opposeront par tous les moyens à cette proposition rétrograde.
Aujourd’hui, le logement est en tête des difficultés des jeunes à Paris et l’AGEP ne peut accepter cette mesure. Si l’offre de logement du CROUS de Paris s’est considérablement développée ces dernières années, elle ne répond pas aux besoins de l’ensemble des étudiants. L’enquête de la FAGE “Coût de la rentrée 2013” montre ainsi qu’un étudiant francilien consacre en moyenne 638 euros par mois à son loyer, bien au dessus de la moyenne nationale. Boursier ou non, il est aujourd’hui illusoire d’imaginer qu’un étudiant puisse assurer le versement d’un loyer à Paris sans aide de l’état.
Les étudiants parisiens exigent que dès aujourd’hui, le gouvernement réaffirme publiquement sa “priorité jeunesse” et son engagement à maintenir les aides au logement pour tous les étudiants. Cette priorité doit nécessairement conduire à une volonté de démocratisation de l’enseignement supérieur incompatible avec la proposition supposée de la Cour des Comptes. Seule la réforme des aides sociales et la mise en place d’une Aide Globale d’Indépendance incluant l’aide au logement répondrait aux besoins des étudiants.
Sur Paris, l’AGEP restera vigilante aux promesses de campagne des candidats à la Mairie de Paris qui se sont engagés à faire du logement étudiant une de leurs priorités.
En fin de journée, Geneviève Fioraso, Secrétaire d’Etat à l’Enseignement Supérieur et la Recherche, et Najat Vallaud-Belkacem, Ministre de la jeunesse, ont toutes les deux démenti cette information. “Suppression des APL non boursiers jamais envisagée. Notre gouv. a pour priorité d’investir sur la jeunesse et sûrement pas de la précariser” NVB sur twitter.
Pour aller plus loin, la réaction de la FAGE :