— Communiqué de Presse —
Jeudi 9 août 2012 est parue au Journal Officiel l’augmentation des frais d’inscription dans l’enseignement supérieur. Cette augmentation est de 4 €, soit 2,26 %, pour un étudiant en licence, elle atteint 8 € pour les doctorants et plus de 10 € pour les étudiants en orthophonie et les élèves ingénieurs.
La hausse des frais d’inscription intervient après celle du prix du ticket de restauration universitaire et celle de la cotisation à la sécurité sociale étudiante. L’ensemble de ces augmentations sont pourtant décidées par l’État qui dit limiter leur impact par une revalorisation des bourses sur critères sociaux de 2,1 %.
Cependant alors qu’ils ne représentent que 20 % des étudiants, les étudiants boursiers sont exonérés aussi bien des frais d’inscription que de la cotisation à la sécurité sociale. Faire croire, aujourd’hui, à une opération positive pour l’ensemble des étudiants grâce à l’augmentation des bourses, comme tente de le faire le ministère de l’enseignement supérieur, est faux et malhonnête.
Ces hausses, semblables à celles de l’an dernier, sont une occasion manquée par le gouvernement de limiter l’envol du coût de la rentrée pour les étudiants, chiffré à 2372,40 € en 20111. Elles vont à l’encontre d’une véritable politique en faveur de la démocratisation de l’enseignement supérieur en France alors que la représentation des classes populaires y est en recul depuis cinq ans.
Ces augmentations cumulées sont insignifiantes à l’échelle du budget de la recherche et de l’enseignement supérieur (moins de 0,001%). Elles ne répondent ainsi en rien aux difficultés budgétaires des établissements d’enseignement supérieur et des CROUS mais relèvent d’un choix politique du gouvernement. Ce choix politique, dans la continuité des années précédentes, grève encore un peu plus le budget des étudiants et pèse sur leurs conditions de vie et leur réussite dans leurs études.
Pourtant, François Hollande, alors candidat à la présidence de la République puis Jean-Marc Ayrault, dans son discours de politique générale, avaient fait la promesse d’une véritable politique de jeunesse et d’éducation pour tous.
La FAGE attend maintenant que les actes correspondent aux promesses et aux paroles : le gouvernement doit revenir sur ces augmentations et geler ces frais obligatoires des étudiants.